dimanche 18 février 2024

La réalité ..

Il y a des moments qui sont fantastiques. Il y a des moments qui sont hors du temps

Être entouré de ses amis, voir tous ces gens qui compte pour soi, partager un bon repas rire et en avoir mal au ventre, fumer à tousser, glousser pour n’importe quoi et piailler comme des oies: c’est la joie de vivre, c’est l’empressement de l’instant, c’est l’importance des moments partagés. C’est l’amitié, c’est l’amour et c’est tout ce qui compte au fond.

Ces moments-là, il te font oublier, oublier tes problèmes de santé, oublier des problèmes d’argent, oublier tes problèmes familiaux. Oublier les incompréhensions, oublier les petites bagarres et les désagréments de la vie.

Mais le retour à la réalité là, brutal, intempestif. Il te ramène dans le vif du sujet dans l’écorche ment des passions dans la douleur de l’incompréhension.

Être ouvert d’esprit et aimer les gens à être généreux et aimé, comprendre et aimé partager. Ce n’est pas un point commun à tous être humain, j’ai le malheur d’avoir la curiosité d’aimer les gens peu importe, leur origine, leur religion. J’aime me confronter à la différence, j’aime sortir de mon confort, de ce dans quoi j’ai grandi, et souvent je tombe amoureuse de personnes ayant d’autres cultures, d’autres vie de famille, d’autres joies de vivre. J’aime avoir tout ce monde différent autour de moi.

Aimer la différence, c’est aussi se confronter à l’incompréhension de ceux avec qui l’on a grandi. Se confronter à ceux qui ont peur des autres et impliquer des gens que l’on aime dans des situations qu’ils n’ont pas choisi. C’est être fautif et faire du mal parce qu’on a envie que tout le monde s’entende, qu’on a envie, que tout le monde puisse être heureux ensemble, alors que ces personnes sont incapables de se supporter sans ta présence, pour qui être ensemble est une concession qu’il vous accorde parce qu’ils t’aiment, mais qu’ils ne s’aimeront jamais… 

Malheureusement, tout le monde ne sait pas pratiquer l’art de l’hypocrisie et des mots sont parfois dits, les conséquences sont douloureuses et ne se font pas attendre. Les petites différences deviennent des montagnes insurmontables et les avis tranchés sont plus implacables que le plus ciselé des couperets.

Pour calmer le jeu, on crée la distance. On éteint le feu en en parlant plus mais les braises sont là, incandescentes, les esprits ruminent et les égos sont blessés par des actions que parfois l’alcool a amplifié.

Au final, en voulant rapprocher tout le monde autour de toi, tu n’as fait qu’attiser la peur des différences de chacun envers l’autre. Tu te retrouves tiraillé et détruit, perdu et étourdi, avec l’envie de disparaître. Parce que tu sais que cette incompréhension, ne cessera jamais et que ton utopie restera un rêve inatteignable. La vie t’obligera malgré toi à faire un choix dont tu ne veux pas… 


dimanche 13 août 2023

L’amoureux insouciant

L’évidence est parfois trop éblouissante, trop aveuglante. Est-ce que je fais partie de ses héroïnes de bouquins, les passives, les douces qui laissent les indices plus gros que des montagnes se cacher sous de simples tapis de laine? Suis-je de celles qui ne veulent pas voir de peur de tomber de leur jolie nuage bien confortable ?

Combien de claques peut-on supporter ? Combien d’irrégularités peut-on accepter ? Combien de promesses faites à soi-même peut-on briser? 

La santé d’un être dépend de son mental et lorsqu’on analyse mon passif médical on peut se faire une idée de la mienne… 

Faut-il endormir les doutes ? Faut-il faire taire le rire cynique dans sa tête ? Faut-il continuer et droguer son esprit malade ?

Y-a-t-il jamais eu des fins heureuses ? Les contes de fée ne sont que des histoires pour faire rêver les petites filles et endormir les craintes des plus grandes. 
Chaque phrase, chaque acte ramène à la dure réalité qui dépeuple l’esprit de toutes joies et de l’insouciance bénie. 

La douleur est aussi nécessaire à la vie qu’un battement de cœur, elle nous maintient en éveil et c’est elle qui nous rappelle à la réalité. L’amour est une sorte d’extasie qui endort les sens et embrume la raison. 
Peu importe l’épaisseur du mur de bons sentiments et de frivolités torrides, la raison arrivera à faire son chemin et à ouvrir les yeux de l’amoureux inconscient.

mardi 16 mai 2023

Je n’aimerai plus, c’est ce que j’avais dit, je n’aimerais plus… C’est trop dur, trop passionné, trop douloureux… Je n’aimerai plus ! Je ne voulais plus ça m’essouffle, ça me perturbe, ça me détruit… Je n’aimerai plus ! J’y crois, je le dis du fond de mon âme, du fond de mon cœur, du fond de mon corps, je ne veux plus souffrir pour une personne qui ne me considère que trop peu. Mon amour est trop pur je ne sais pas faire les choses à moitié. Je suis réelle passionnée loyale . J’aime en crever. J’aime à m’oublier j’aime à devenir l’autre, ils ne méritent pas tout ça. Tous autant qu’ils sont, ils ne savent que faire souffrir et penser à eux, égoïste et égocentrique maître de leur petit monde ils ne savent pas se préoccuper des autres, de ceux qui les aiment à en perdre la tête et à manquer d’oxygène.
Ce sont des enfants, impatient toujours en manque d’affection qui ne savent que prendre sans donner. Je n’ai plus la force, je ne l’ai jamais eu, j’ai cru un jour pouvoir, et ça m’a tellement essoufflée que j’ai failli ne jamais me relever. L’amour est cruel, il brûle il décime , il ne reste rien derrière lui. Il faut savoir être un Phenix pour renaître du petit tas de cendres qui reste après une histoire un peu trop passionnelle . Dans mon cas, le Phœnix a été érigé de pierres encore fumantes comme celles jetées par un volcan en fusion; il a fallu du temps pour le construire comme une forteresse dans lequel se trouve mon cœur.

vendredi 2 décembre 2022

Irrationnelle

Donner toujours donner, aimer de façon inconditionnelle sans jamais laisser la rancune t’envahir, être si loin dans l’amour qu’on en oublie ses propres besoins et sa propre raison.

L’irrationalité c’est ce qui me pert parce que je pardonne trop il parait. Je trouve trop d’excuses aux personnes que j’aime, je les crois quand ils me disent être sincère, je les sais humain et je veux réparer leurs failles, je vais parfois les sauver à tout pris au point de me mettre en danger…

Punching-ball : ça pourrait être mon surnom mais en même temps mon prénom signifie martyr, à croire que j’étais destiner à vouloir me sacrifier pour les autres… un coeur pur se doit de ne pas penser à lui, du moins c’est ce que mon cerveau a enregistré depuis des années.

Incapable, assistée, sans avenir: c’est ce que j’ai toujours cru parce qu’on me l’a dit sans mots, qu’on me l’a fait comprendre par des regards compatissants et des soupirs…

Malade: toujours. Un corps qui ne suit pas, hors normes, douloureux sans explication. La dépression est venue s’installer sans que je la remarque d’une façon insidieuse et incisive. Elle m’a mise à tard, même encore plus bas et elle a failli creuser ma tombe.

Debout. Toujours là. Combattante et combative parce que rien n’est jamais simple que malgré tout j’aime ma vie et les humains qui la composent.

dimanche 24 juillet 2022

Pensée

L’amour fait écrire, il réveille nos sens et nous prend au tripes. Bien sûr ce n’est pas le bonheur d’un amour platonique qui nous rend poète mais la passion d’un amour déchirant et impossible, celui qui unit deux corps dans un effluve de sensualité interdit, qui déchire les cœurs par des attentes irréalistes, celui qui réveille les âmes torturées au cœur de la nuit, qui les fait sortir dans la clarté du matin et regarder le ciel étoilé se transformer au premier rayon du soleil. 

Lorsque la passion de l’amour nous rend fou, au bord des larmes et de la crise de nerfs, à ne plus réussir à se nourrir, à vouloir capturer les instants de plaisirs fugaces qui nous font vibrer comme les cordes d’une guitare, seule l’écriture nous délasse accompagnée d’une musique qui nous emporte auprès de l’être aimé.

L’amour nous permet d’exercer notre plume, nous devenons lyrique et triste, romantique à en faire pâlir la blanche Ophélie sur son lac. Tout semble mélancolique quand le cœur n’a pas ce qu’il veut, quand le cerveau nous rappelle constamment la sensation du toucher de l’autre sur sa peau. 

Chaque clignement d’œil ramène dans les bras de cette personne tant désirée,tant voulue. On s’accroche au dernier souvenir que l’on a, on revit nos sensations, nos frissons de plaisir, le goût de ses lèvres, de sa peau sous notre langue, l’odeur qui émanait de ses cheveux et son sourire étrangement joueur. 

L’amour transforme l’être aimé en drogue dure, on est en manque, on le désire plus que la vie et le sommeil nous remet à chaque fois dans ses bras. 

L’absence de réciprocité rend chaque moment fantasmagorique et incertain, on devient un zombie sans cette personne, mis en pause ou en mode automatique quand elle ne se manifeste pas dans notre vie. L’amour nous fait oublier la raison et croire que cette personne est l’oxygène.


mardi 9 novembre 2021

Tu connais cette sensation, celle où tu as l’impression que ton cœur a triplé de volume et qu’il se serre à la fois, celle qui te donne l’impression qu’il remonte petit à petit ton œsophage comme s’il était prêt à sortir de ta bouche. Cette sensation qui te donne des hauts le coeur, qui crispe tes membres jusqu’à les faire trembler. 
Elle est tellement puissante cette sensation qu’elle te coupe la respiration: tu as comme un menhir posée sur ta cage thoracique et un sac de cailloux dans l’estomac. 

La plupart du temps, elle t’empêche juste de manger, elle t’embrouille le cerveau, tu fonctionnes par automatisme et ton sommeil est entrecoupé de cauchemars mornes ou traumatisants. Et puis parfois, tu deviens gargantua, tu manges à en vomir, tu te construis un mur épais pour survivre au monde extérieur. 
Tu subis tes journées en souriant aux autres et en affichant un bonheur de façade que les vrais savent vite retirer parce qu’ils voient que l’étoile dans tes yeux n’est plus là. 

Tu sais rire et anticiper les moments où tu dois être heureux mais tout résonne comme dans une chapelle trop vide à l’intérieur, tu ne ressens que quand c’est vraiment fort, que quand l’adrénaline du danger réveille tes sensations engourdies.

Ce regard un peu triste et perdu, il attire les prédateurs: ces êtres qui savent détecter les failles d’une personne déjà brisée qui sera plus facile à manipuler ou à utiliser. Ton subconscient résiste tant bien que mal mais la bête noire de la dépression étouffe sa voix et tu t’engouffres dans des voies de plus en plus sombres, sur des chemins tortueux en compagnie douteuse. 

Tu veux sauver les autres en oubliant que c’est toi qu’il faut soigner d’abord. Tu éteins toutes perceptions du danger, tu t’aventures sur des sentiers inconnus pour ressentir à nouveau, tu veux que ton corps vibre à nouveau mais seul les corps à corps avec ceux que tu finis par aimer réveillent ton ardeur devenue si pâle. 

Lorsque la flamme se réveille, elle est brûlante, éblouissante et magnifique mais elle ne dure qu’un instant; cet instant où tu te sens déesse dans les yeux d’un amant qui te désire et te respecte. Cet instant tu le cherches à en devenir folle, tu en as besoin comme une droguée en manque car il n’y a que lui qui te fait sentir la vie qui coule dans tes veines et qui active tes cellules. 

Ce sentiment de toute puissance retrouver, tu te hasardes à accorder ta confiance mais quand la déception te frappe elle est trop brutale, tu n’arrives pas à encaisser parce que la bête noire de la dépression est toujours là, prête à bondir au moindre signe de faiblesse. 

Tu développes des addictions: tu essaies l’alcool qui t’enivres mais c’est trop visible, tu fumes plus que de raison jusqu’à ce que cela devienne interdit. Et puis tu découvres les médicaments: une drogue légale qui t’est autorisée depuis enfant. Tu deviens accro à la sensation de défonce que te procure les opiacés même s’ils te donnent la nausée.

Tous ces moments de faiblesse n’ont pas été sans victime. Tous les gens qui t’ont entouré n’ont pas été que des agneaux. 
Il y en a qui ont su t’utiliser. Il y en a qui ont utilisé ton corps sans ton accord, avec force ou avec ruse, avec douleur ou avec honte. Il y en a qui ont volé ton argent et d’autres ton innocence. Il y en a qui ont laissé des blessures indélébiles. 

La dépression se construit en douceur. Elle se nourrit de nos histoires, de nos pleurs, de nos colères et désespoirs: tout ce qu’on a gardé au fond bien caché et jamais extériorisé. La dépression, on ne la sent pas grandir et on ne sait pas pourquoi mais elle prend le pas sur notre santé physique parce que le mental on le fait taire. La dépression, elle peut tuer. 

Mes armes sont des lames forgées des instants de joie, des revolvers remplis de balles de bonheur, des boucliers durcis par les rires de mes amis, une armure renforcée par leur présence constante.
Par chance ces armes m’empêchent de continuer mes addictions et font appel à ma raison parce que j’aime plus ceux qui m’entourent que je ne m’aime et ça me permet de tenir la barre en direction de demain. 

lundi 1 novembre 2021

Interrogation >>>

 Il y a des questions qu'on se pose par interrogation personnelle et d'autres par obligation sociale. Dans mon cas c'est la question de la maternité qui m'est souvent jetée à la figure par la société et ce qu'elle attend de mon statut d'humaine possédant un utérus. 

Soyons clair: je me suis posée la question mais jamais pour moi. J'ai toujours subi une pression extérieure sur ce sujet: un parent, un conjoint, un professionnel de santé, des amis... je n'en veux à personne parce que ce sont des interrogations banales dans notre société; car oui, ne faites pas les outrés, une femme est avant tout vue comme une future mère et ce n'est pas encore prêt de changer.

Je suis sous contraception depuis mes quinze ans et arrive le douloureux moment du changement de stérilet d'ici quelques mois. La question basique m'a été posée: suis-je sûre de ne pas vouloir changer de contraception au cas où j'aurais un désir de bébé? Et bien oui, je suis sûre. Je suis tellement sûre que l'idée de me faire stériliser me traverse de plus en plus l'esprit ses dernières années. Mais j'ai peur... de retrouver mes règles! Bordel quel plaisir de ne plus avoir à s'en préoccuper tous les mois et je ne suis clairement pas prête à les retrouver! 

Hormis le retour des indésirables, la ligature des trompes amène l'avantage de ne plus se bouffer des hormones H24 qui sont certainement responsables d'un bon nombre de mes soucis de santé actuels. 

L'opération en soit n'a rien d'effrayant, elle est la plupart du temps en ambulatoire (je ne suis pas amoureuse de la bouffe d’hôpital du coup ça m'arrange).

Souvent on me demande si je n'ai pas peur de finir par trouver une personne avec qui je souhaiterais procréer et de le décevoir par ma stérilité, on m'a même dit que c'était un peu "égoïste"comme décision or oui, c'est MON corps donc j'espère bien pouvoir être égoïste sur ça !

On me colle des remords pour une personne que je ne connais même pas. Je pense qu'il faut être honnête avec soi-même et je n'ai jamais voulu être mère, les seuls enfants que je chéris sont plein de poils et ne savent pas parler. 

J'ai récemment vécu une expérience désagréable (c'est peu de le dire) et je n'ai jamais autant aimé mon DIU! En plus du traumatisme, je ne me voyais pas subir une surcharge hormonale pour exterminer les spermatozoïdes récalcitrants d'une ordure; ou pire ayant fait un déni, devoir me faire avorter. 

Plus j'y pense, plus ma résolution est forte. Je ne veux pas être mère. Je ne veux pas être enceinte. L'idée me répugne lorsque je l'imagine. Je suis une fervente admiratrice de la maternité, celle qui pleure aux échos de ses copines, celle qui vit le truc avec ses proches, mais je ne serais pas celle qui supportera la vie en elle. 

Certains diront que c'est parce que je n'aime pas les enfants, alors oui, j'étais plus Barbie que poupons et je n'ai jamais fait partie des ados qui rêvaient déjà de grossesse à 15 ans. Peut-être que je m'aime trop? Mon ADN je ne veux pas le partager c'est tout. 

Je n'ai pas vraiment peur des responsabilités qu'impliquent un enfant, je n'en veux juste pas. Peur de m'oublier? Possible. Mais je m'oublie de toutes façons en amour et je n'ai pas encore décidé d'y renoncer. 

Mon enthousiasme pour l'arrivée d'un petit être est pourtant réel, je peux passer des heures à chercher de petits vêtements ou des cadeaux pour la future maman. J'aime gâter mes proches et savoir qu'ils sont heureux me rend heureuse. J'admire la beauté du corps féminin et sa capacité à accueillir et former un nouvel être. 

On m'a demandée si je n'avais pas peur de mourir seule, sans descendance et la réponse est non. Je sais déjà que je finirais avec ceux que j'aime et que bien qu'on leur ait donné la vie, les enfants peuvent être ingrats et te laisser crever dans un hospice. Je construis ma famille autrement, les gens qui seront là à la fin seront là pour mes actes et non par une obligation sociale ridicule. Comme on dit, chaque minute de ta vie se paiera à ta mort et je sais ce que je fais pour ceux qui m'entourent, pas besoin de procréer pour ça.