mardi 4 avril 2017

Nous sommes tous des phœnix.

L'année que j'ai vécu a été pleines d'embûches. J'ai cru à plusieurs reprises que tout était fini pour moi, que je vivais mon dernier chapitre, que j'apposais le point final à une vie plutôt chaotique où j'ai cru donner le meilleur de moi-même à chaque instant.

J'étais rendue à un stade où je ne pouvais plus tout accepter, la coupe était pleine.
Physiquement, mon corps a voulu tout arrêter, c'est une chose compliquée à admettre de se dire que c'est peut-être la dernière fois que tes yeux voient mais je pense que c'était aussi une sorte de soulagement pour moi, tout était trop compliqué, et à ce moment, je ne me doutais pas que ça n'avait même pas commencer à être douloureux.

Mon corps a finalement décidé de me laisser une seconde chance, un ange gardien a dû passer par là et s'est dit que ma vie méritait de continuer... Prise en charge rapide, jugeote étonnante, médecin compétent... J'ai pu me réveiller.

Le mois de mai 2016 a pu commencer, la douleur de mon corps était bien pire qu'à la première opération mais aujourd'hui, je sais qu'elle n'était rien face à ce qui m'attendait.

Fin mai 2016, une découverte, une claque, un uppercut... Ma vie a basculé. Il ne m'aimait plus et a décidé de le montrer devant tous les gens que j'aimais. La chose n'aurait pas été drôle autrement. L'humiliation devait être là, visible, choquante.
Il y a eu l'incompréhension: pourquoi? comment? à quel moment?
Puis la colère, la douleur, le déchirement, les pleurs, la folie, l'hystérie, la résignation, le dégoût... et l'envie d'en finir....
Je me souviens de ces personnes qui étaient mes amies et qui m'ont tournées le dos en me traitant d'adolescente attardée. Ça aura été le coup de poignard supplémentaire.
J'ai eu ce moment affreux où j'ai cru que ma vie s'arrêtait. J'ai vu la fin. Je ne voyais plus d'avenir.
Mon cœur avait été remplacé par un trou béant rempli de cris et de murmures.

Et puis, il y a eu ces gens, les vrais, avec qui j'ai pleuré, avec qui j'ai parlé toutes les nuits, qui se sont inquiétés, qui sont restés coûte que coûte. Ils m'ont défendue, relevée, supportée, redonnée la force de rire à travers mes larmes.

Peu à peu, après plusieurs rechutes pour l'ancien homme de ma vie, plusieurs crises de larmes, plusieurs espoirs impossibles de revenir avec lui, le mois d'octobre a fini par arriver et j'étais encore là. J'ai ouvert les yeux sur une autre vie possible.

A force de me plonger dans des projets, à force de persévérance pour ne plus l'aimer, j'ai continuer mon chemin.

Ma santé était chaotique, mon corps ne suivait pas la cadence que voulait lui imposer mon cerveau.
Tout, tout de suite, maintenant... Il faut aller vite! Il ne faut pas avoir le temps de penser!

Un jour, je me suis rendue compte que je ne pensais plus à lui, plus tant que ça et quelqu'un est apparu dans ma vie ... Il a su me faire lâcher prise quelques temps et réapprendre à penser à moi.

Dans tout ça, on m'a proposé de me lancer dans une aventure dont j'avais rêvé tout mon enfance: devenir rédactrice!
Ma santé ne me permettra plus jamais de bosser pour Disneyland Paris, et cette opportunité est plus qu'un rêve: je vais pouvoir être la Carrie Bradshow de ma vie!
On m'a confiée des projets que j'ai apparemment bien réussi, on m'a félicitée et je me suis sentie pousser des ailes; enfin on me reconnaît! La vie valait bien la peine d'être vécu finalement.

Dans tout ça, un être a fait son apparition, aussi furtif qu'un serpent et discret comme un chat, il a su me réapprendre à avoir confiance en moi, à me sentir désirer et désirable, à être une femme... mais chut... n'en parlons pas trop ...

Tout ça pour vous dire, que peu importe à quel point vous êtes mal aujourd'hui, peu importe le nombre de coups que l'on vous mettra, la vie est ainsi faite: l'être humain se relève toujours.

Je sais que je ne suis pas au bout de mes peines, ma santé est toujours chaotique, mais je sais en regardant derrière moi que j'ai été capable de beaucoup et que ce n'est qu'une partie de ce que je suis capable d'accomplir!
Les vipères auront beau cracher leur venin, vous êtes plus forts que toutes cette haine et cette malveillance et même s'ils savent nous mettre à terre, au fond, tant mieux car nous sommes tous des phœnix!