Étouffer c’est l’une des morts les plus lentes et douloureuses, sentir son corps incapable de respirer, cette action si simple et naturelle, ne plus réussir à prendre l’air qui nous est nécessaire pour vivre, lutter, gémir, implorer, avoir la poitrine qui refuse de se gonfler de ce précieux oxygène vital.
Il paraît qu’on finit par s’évanouir avant que la mort vienne, mais que la lutte durant ces quelques ultimes minutes doit paraître longue et injuste. Se sentir impuissant face à un simple manque d’une essence impalpable et invisible mais si important à notre vie.
La dépression est comparable en ça a l’étouffement, on se bat contre des ombres, on étouffe sous des idées, on s’effondre accablé par des ressentis.
Ne pas savoir justifier pourquoi l’on pleure et s’abrutir de médicaments pour combler le trou dans notre poitrine, c’est se sentir seul, vide et épuisé par le port constant de ce masque de bienveillance et ce sourire qui n’a aucun reflet dans nos yeux.
Échapper à ça serait simple mais fatal…