vendredi 2 décembre 2022

Irrationnelle

Donner toujours donner, aimer de façon inconditionnelle sans jamais laisser la rancune t’envahir, être si loin dans l’amour qu’on en oublie ses propres besoins et sa propre raison.

L’irrationalité c’est ce qui me pert parce que je pardonne trop il parait. Je trouve trop d’excuses aux personnes que j’aime, je les crois quand ils me disent être sincère, je les sais humain et je veux réparer leurs failles, je vais parfois les sauver à tout pris au point de me mettre en danger…

Punching-ball : ça pourrait être mon surnom mais en même temps mon prénom signifie martyr, à croire que j’étais destiner à vouloir me sacrifier pour les autres… un coeur pur se doit de ne pas penser à lui, du moins c’est ce que mon cerveau a enregistré depuis des années.

Incapable, assistée, sans avenir: c’est ce que j’ai toujours cru parce qu’on me l’a dit sans mots, qu’on me l’a fait comprendre par des regards compatissants et des soupirs…

Malade: toujours. Un corps qui ne suit pas, hors normes, douloureux sans explication. La dépression est venue s’installer sans que je la remarque d’une façon insidieuse et incisive. Elle m’a mise à tard, même encore plus bas et elle a failli creuser ma tombe.

Debout. Toujours là. Combattante et combative parce que rien n’est jamais simple que malgré tout j’aime ma vie et les humains qui la composent.

dimanche 24 juillet 2022

Pensée

L’amour fait écrire, il réveille nos sens et nous prend au tripes. Bien sûr ce n’est pas le bonheur d’un amour platonique qui nous rend poète mais la passion d’un amour déchirant et impossible, celui qui unit deux corps dans un effluve de sensualité interdit, qui déchire les cœurs par des attentes irréalistes, celui qui réveille les âmes torturées au cœur de la nuit, qui les fait sortir dans la clarté du matin et regarder le ciel étoilé se transformer au premier rayon du soleil. 

Lorsque la passion de l’amour nous rend fou, au bord des larmes et de la crise de nerfs, à ne plus réussir à se nourrir, à vouloir capturer les instants de plaisirs fugaces qui nous font vibrer comme les cordes d’une guitare, seule l’écriture nous délasse accompagnée d’une musique qui nous emporte auprès de l’être aimé.

L’amour nous permet d’exercer notre plume, nous devenons lyrique et triste, romantique à en faire pâlir la blanche Ophélie sur son lac. Tout semble mélancolique quand le cœur n’a pas ce qu’il veut, quand le cerveau nous rappelle constamment la sensation du toucher de l’autre sur sa peau. 

Chaque clignement d’œil ramène dans les bras de cette personne tant désirée,tant voulue. On s’accroche au dernier souvenir que l’on a, on revit nos sensations, nos frissons de plaisir, le goût de ses lèvres, de sa peau sous notre langue, l’odeur qui émanait de ses cheveux et son sourire étrangement joueur. 

L’amour transforme l’être aimé en drogue dure, on est en manque, on le désire plus que la vie et le sommeil nous remet à chaque fois dans ses bras. 

L’absence de réciprocité rend chaque moment fantasmagorique et incertain, on devient un zombie sans cette personne, mis en pause ou en mode automatique quand elle ne se manifeste pas dans notre vie. L’amour nous fait oublier la raison et croire que cette personne est l’oxygène.