dimanche 13 août 2023

L’amoureux insouciant

L’évidence est parfois trop éblouissante, trop aveuglante. Est-ce que je fais partie de ses héroïnes de bouquins, les passives, les douces qui laissent les indices plus gros que des montagnes se cacher sous de simples tapis de laine? Suis-je de celles qui ne veulent pas voir de peur de tomber de leur jolie nuage bien confortable ?

Combien de claques peut-on supporter ? Combien d’irrégularités peut-on accepter ? Combien de promesses faites à soi-même peut-on briser? 

La santé d’un être dépend de son mental et lorsqu’on analyse mon passif médical on peut se faire une idée de la mienne… 

Faut-il endormir les doutes ? Faut-il faire taire le rire cynique dans sa tête ? Faut-il continuer et droguer son esprit malade ?

Y-a-t-il jamais eu des fins heureuses ? Les contes de fée ne sont que des histoires pour faire rêver les petites filles et endormir les craintes des plus grandes. 
Chaque phrase, chaque acte ramène à la dure réalité qui dépeuple l’esprit de toutes joies et de l’insouciance bénie. 

La douleur est aussi nécessaire à la vie qu’un battement de cœur, elle nous maintient en éveil et c’est elle qui nous rappelle à la réalité. L’amour est une sorte d’extasie qui endort les sens et embrume la raison. 
Peu importe l’épaisseur du mur de bons sentiments et de frivolités torrides, la raison arrivera à faire son chemin et à ouvrir les yeux de l’amoureux inconscient.